En laisser pour la fin

par dominique ottavi  -  9 Novembre 2018, 19:51

Yves Giombini.

EN LAISSER POUR LA FIN

 

            Certes, certes, et puisque la fin justifie les moyens, il se les donne, sans mégoter, l’ami Giombini et ça n’infuse jamais, ça exfuse de toute part, sans jamais se laisser le temps, on ne sait pas qui du féminin ou du masculin, ou des deux confondus, prend la parole exactement, qui parle, qui écrit, qui rumine, qui ressasse et ça fait feu, d’artifice, sans relâche… On pense à ce grand mât immobile autour duquel et supportée par lui, tourne à pleine vitesse la roue lestée de l’ingénieux dispositif à étincelles qu’elle projette à intervalles réguliers aux quatre coins du ciel, de nuit. Baroque dans la simplicité, ce qui est tout de même un comble ! Simple tel un grand initié sur le vaste champ de foire d’une civilisation exsangue : pas de raison de lutter, de s’opposer, juste manifester ce que l’on est, pas ce que l’on croit être, juste ce que l’on est, lorsqu’on a appris à ne plus se regarder faire, juste faire, lesté de la panoplie sublime de toutes les ressources du vocabulaire possibles. Alors on verra bien effectivement la fin, THE END, en Technicolor et son dolby.

 

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