La merde, la pisse, le sang
La merde, la pisse, le sang
Les petits pâtés de sable de l’enfant
L’aveugle, le sourd, le cerveau intact
Lucidité confondante,
La merde, la pisse, le sang
Nous n’irons plus à Valparaiso
Juste au coin de la rue
La merde, la pisse, le sang
Qui nous font le coup du pendu
Glauque et claudicant
Un peuple à l’agonie
Mais en dentelles
Il ne faut rien brusquer
La lumière à travers le vitrail
Et le bouleversant travail
Quotidien d’être, de rayonner
La merde, la pisse, le sang
Je dérobe les clés
J’ouvre
Mon cœur s’envole
Comme l’aronde
Rejoindre ses congénères du rêve
La merde, la pisse, le sang
À genoux j'ai encore insulté la nuit les grands rideaux blancs
Qui se déchirent
Se défont
Les petites marionnettes...
La merde, la pisse, le sang
J'ai le désir de contrevents, de vantaux, de bottines souples,
Les vantards pérorent encore
Lui, avance à petits pas
Se dit :
Je contourne
Ou je ne contourne pas ?
Pour finir
Il se prend par le bras
Et il y va.
La merde, la pisse, le sang
© dominique ottavi
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